
En France, la durée légale du travail salarié est de 35 heures par semaine. Toute heure travaillée au-delà de cette durée légale donne droit à une rémunération plus favorable, c'est-à-dire un taux horaire majoré. C'est ce qu'on appelle la majoration des heures supplémentaires. Explications.
Heures supplémentaires : comment ça marche ?
Quand un salarié à temps complet travaille plus que 35 heures par semaine, il effectue des heures supplémentaires. Celles-ci sont encadrées par la loi.
Contingent d'heures supplémentaires
Les heures supplémentaires effectuées par un salarié doivent rester dans la limite du contingent d'heures supplémentaires, qui est de 220 heures par an et par salarié.
Durée maximale du travail hebdomadaire et quotidien
La loi fixe une durée maximale du travail hebdomadaire et quotidien. Ainsi, un salarié ne peut pas travailler :
- plus de 48 heures par semaine, ou plus de 44 heures par semaine en moyenne sur 12 semaines consécutives ;
- plus de 10 heures par jour.
Qui est concerné par les heures supplémentaires ?
Certains salariés du secteur privé ne sont pas soumis à un décompte hebdomadaire de leur travail. Il s'agit particulièrement des cadres au forfait jours. Ces salariés ne sont pas concernés par la majoration des heures supplémentaires.
Hormis cette catégorie de salarié, tout salarié peut être amené à effectuer des heures supplémentaires et donc à profiter de la majoration des heures supplémentaires.
Quelle majoration des heures supplémentaires ?
Toute heure travaillée au-delà de la durée de 35 heures par semaine donne droit à une majoration de la rémunération. La majoration des heures supplémentaires est fixée par une convention collective ou par un accord collectif, et à défaut, par la loi. Le taux de majoration des heures supplémentaires ne peut pas être inférieur à 10 %.
Si aucun accord ni convention n'a été signé à propos des heures supplémentaires, l'entreprise doit appliquer les taux de majoration des heures supplémentaires légaux :
- Le taux de majoration des heures supplémentaires est de 25 % pour les 8 premières heures effectuées, c'est-à-dire entre la 36e heure et la 43e heure.
- Le taux de majoration des heures supplémentaires est de 50 % pour les heures suivantes, c'est-à-dire entre la 44e heure et la 48e heure.
Depuis le 1er janvier 2019, suite à la loi n° 2018-1213 du 24 décembre 2018 et à la loi n° 2018-1203 du 22 décembre 2018 de financement de la sécurité sociale pour 2019, les heures supplémentaires sont exonérées de cotisations salariales d'assurance vieillesse et de retraite complémentaire d'origine légale et conventionnelle. Le taux de la réduction est égal à la somme des taux de chacune des cotisations dans la limite d'un taux maximum de 11,31 % (décret n° 2019-40 du 24 janvier 2019). Elles sont également exonérées d'impôt sur le revenu dans une limite annuelle de 5 000 €.
Repos compensateur : alternative à la majoration des heures supplémentaires
Une convention collective ou un accord collectif peut prévoir que la rémunération majorée des heures supplémentaires est remplacée, pour tout ou partie, par un repos compensateur équivalent.
De plus, les heures supplémentaires effectuées au-delà du contingent d'heures permettent obligatoirement au salarié de disposer d'un repos supplémentaire.
Pour approfondir le sujet :
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- En savoir plus sur le forfait jours des cadres.
- Plus d'infos sur le repos compensateur équivalent.
- Nos conseils pour mieux faire accepter les heures supplémentaires par ses salariés.
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